des poètes du rêveur solitaire
Le pré rampe jusqu’à l’orée de la forêt de fayards qui s’étale majestueusement au pied du mont.
Les verts chatoyants s’égayent sous la pluie de lumière
qu’un soleil rond laisse dégouliner dans l’éther.
Si quelque Moïse s’égare un peu sous les frondaisons,
dentelles de verts qui frangent l’azur et dansent au souffle du printemps,
il peut arriver jusqu’au buisson noir. Petit arbrisseau
qui n’a du pyracantha que le blanc des feuilles
de ses fleurs
et son épine acérée.
Petite illusion de baliveau, chantre dévoyé
qui rêvasse sous le ballet des rayons d’or dansant entre les feuillages animés.
Dans ses ramures, un
lampyre éteint
pleure du sans;
du sang d'ailes
du sang luit