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De Gil Pidoux

 

 

 

A propos de l’auteur


 Gil Pidoux est né à Lausanne le 8 août 1938. Après des études au Conservatoire de Lausanne, il a consacré sa vie au théâtre, occupant successivement ou parallèlement presque toutes les fonctions exigées par cet art ; de comédien à metteur en scène, en passant par adaptateur et auteur, ou encore décorateur. Il a aussi peint et présenté des tableaux dans plusieurs expositions. Il a écrit de nombreuses pièces pour la scène et la radio, écrit un roman (Petite Ondine, 1998), et un recueil de récits. Il est membre de plusieurs associations comme l’Association vaudoise des écrivains et lauréat de nombreux prix. (source : http://www.plaisirdelire.ch/pidoux-gil)

 

Dans une interview accordée à son éditeur en mars 2006, où il parle de son art avec émotion, Gil Pidoux déclare : « Il faut trouver les femmes qui nous feront vivre jusqu’au bout, et surtout que nous ferons vivre jusqu’au bout. ». Assurément, Gil Pidoux donne vie à bien des femmes et des hommes à travers ses recueils de portraits, avec douceur et grincement, mais toujours avec indulgence ; Singulier Pluriel, Editions Publi-Libris – Façons de femmes Editions, Publi-Libris – Les Veuves, Editions Plaisir de Lire.

 

 

A propos du livre

 

Dans son recueil, « Les Veuves » - recueil de 141 pages, composé d’une douzaine de textes et publié en 1996 aux éditions Plaisir de Lire - Gil Pidoux tient tout à fait sa promesse en faisant « vivre jusqu’au bout », et même bien au-delà, dans ces prolongements indéfinis et indéfinissables de la mémoire de ses lecteurs, une douzaine de veuves.  A travers de  délicats, saisissants et bienveillants portraits, grâce à son esprit attentif et chaleureux, véritable matrice, il donne naissance, avec une infinie tendresse, à des femmes spontanées et touchantes, que le destin a esseulées.

 

Critique d’humeur


Il n’y a pas grand-chose auxquelles je puisse m’identifier, dans ces douze personnages racontés par Gil Pidoux, si ce n’est le fait qu’elles soient mères parfois, épouses toujours, femmes assurément. Et pourtant ! Il m’est difficile de décrire les bouleversements que ces textes ont produits en moi. Ils m’ont fait prendre conscience combien, infiniment plus que ma propre mort, c’est celle des autres, leur "absence", celle de mes proches et des êtres aimés, qui me terrorise…

 

…« - Il est tombé… dans le jardin… en fin d’après-midi… au milieu des roses.

   On l’entoura. Elle gémissait comme une bête, cependant que les admirateurs envahissaient les coulisses, le plateau, ne comprenant pas ce qui se passait après une pareille représentation. On les refoula gentiment et, saisissant par quelques bribes de mots que le côté dramatique de la situation n’était pas dû au théâtre, ils finirent par refluer d’eux-mêmes sur la pointe des pieds. »… - Les Veuves ; extrait de La comédienne

 

La rhétorique de Gil Pidoux, embaumée d’émotions, la douceur et la fluidité de son éloquence, les images simples, percutantes et sincères, ont embarqués mon âme vers un attendrissement, un regard sur la mort et la solitude, vers la douceur d’une compassion comme rarement encore j’en avais éprouvés.

 

…« Elle, elle n’avait plus rien dit, elle ne bougeait plus Elle le regardait. Et elle pensait : "Mon pauvre garçon, si au moins c’était ta femme qui de fatiguait au lieu de ce travail absurde que tu fais. Tu ressembles à ton père, tu veux tellement le bien et le bonheur des autres que tu ne leur apportes que des soucis supplémentaires. Dors, et laisse-moi partir où je veux."

   C’est alors qu’elle franchit le seuil du vrai départ. »… - Les Veuves ; extrait de Le déménagement

 

La poésie des textes de Gil Pidoux est comme un pétale de rose qui voltige au-dessus des stèles. Destin commun et inévitable, la mort est un paradoxe, une « banalité singulière », une épreuve « individuellement collective ». Elle nous touche tous, elle fait peur, elle fait mal, elle dépossède, elle égare, elle anéanti, elle révolte, elle désole, ou isole… Gil Pidoux la regarde, la dénude puis nous la présente, sans larme, sans gêne, sans « chichis ». D’une écriture tendre et pleine de grâce, il dépose avec tact et délicatesse cette inévitable tragédie aux creux de notre regard. 

 

 

Gil Pidoux et son éditeur ont généreusement consenti à ce que j’enregistre quelques-uns des textes du recueil « Les Veuves » pour le site www.litteratureaudio.com. A cette occasion, sur une de mes lectures, un auditeur m’a déposé un commentaire qui me trouble et me déconcerte encore aujourd’hui, et qui dit ceci : « un beau mariage du verbe et de la voix. Une autre façon de dire « Je t’aime ». Vous aurez du mal à vous séparer. » Je n’aurai jamais à me « séparer » de Gil Pidoux, puisque je ne connais pas la joie de l’avoir un jour rencontré, mais je sais que je ne pourrai jamais me séparer de ses textes… Ils ont imprégnés mon âme, et il flotte en moi, maintenant et à jamais, l’essence leur humanité… 

 

 

 

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