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J’ai acheté « La montre au poignet du dormeur » je ne sais plus quand, à je ne sais plus qui, un jour dans les rues de La Chaux-de-Fonds. Un jeune homme, probablement, qui m’avait charmé d’un regard ambré, probablement, et qui oeuvrait pour je ne sais plus quelle belle cause, probablement… Probablement, je ne sais plus bien. Mais c’est ce qu’il me plaît de croire…  Ainsi, je laisse mon imagination divaguer, je la laisse prendre le contrôle de ma « plume » et divaguer la réalité au gré de mes fantasmes… Je ne sais trouver meilleure manière pour présenter cet auteur…


Quoi qu’il en soit, juste après avoir acheté à ce jeune homme « La montre au poignet du dormeur » (Editions l’Aire) voici quelque chose comme cinq ans,  je lu distraitement quelques lignes, dans le train qui me ramenait chez moi, puis l’abandonnai négligemment sur ma bibliothèque. Durant  des années, ce recueil discret végéta au milieu d’autres livres. Et je le retrouve aujourd’hui, alors que le projet de ces pages web prend vie, et je ne peux que vous conseiller sa lecture.


Jean-Samuel Curtet laisse à ses rêves toute la liberté de l’emmener là où bon leur semblent. Il s’abandonne à ses caprices, à ses délires,  à ses délices, et lâche ses divagations d’une manière parfois déconcertante ; un seul et même personnage peut prendre, à l’intérieur du même texte, tantôt le « je », tantôt le « il », tantôt le « cet autre », sous-entendant « cet autre moi », comme dans "L. en martyre et en gloire".


J’ai eu un peu du mal à crocher, tout d’abord, à son style particulier, mais très vite  je me suis laissé entraîner au plaisir de  « regarder par le trou de la serrure » de son esprit extravagant.


Regarder par le trou de la serrure de son esprit, et parfois, se sentir épier par le sien, sentir son âme de femme se faire déshabiller par ses mots sans rien pouvoir y faire : « D’ailleurs, il n’est ni grossier ni inconvenant, quelque estime qu’on ait pour elle, de penser que la plus honnête femme est habitée par un monde trouble dont elle se sent agité tout en en gardant le secret. » - "La reine de Sparte" –


Et encore, la musicienne « fausse patte » que je suis c’est indignée avec amusement en lisant "Le diable en musique", bref, « La montre au poignet du dormeur » a éveillée ma curiosité ; où mènent ses poèmes, quels mondes ouvrent ses pièces de théâtre ?...

 

Petite biographie : (sources : Wikipedia et autres informations recueillies sur internet)


Né à Agiez-sur-Orbe (Vaud) en 1932, Jean-Samuel Curtet passe son enfance et son adolescence à Lausanne. Il fait des études de lettres, puis se consacre à l’enseignement. On lui doit des traductions du grec, notamment d’Eschyle et de Paul le Silentiaire.


Il commence par écrire pour le théâtre ; Le soldat fanfaron, Les sept contre Thèbes, Le dieu dans la jarre, Agamemnon. Ce n’est que fort tard qu’il se met à la poésie et publie plusieurs recueils.


Il collabore également avec des musiciens tels que Édouard Garo, André Zumbach et José Barrense-Dias.


Le poète célèbre également le Jardin de la Duche, inauguré le 2 mai 2009, qui se veut trait d’union des 47 communes qui composent le District de Nyon depuis le 1er janvier 2008. Ce mariage Terre et Eau a inspiré Jean-Samuel Curtet et son texte est scellé dans le Jardin de la Duche :




Le district de Nyon


47 communes aujourd'hui réunies en un seul district. Pays multiple et divers. Terre médiane: à l'est, au milieu du lac, à l'ouest derrière la montagne: la frontière française.

Le lac, jumeau du ciel: le Petit-Lac, d'abord étroit puis qui s'évase jusqu'à l'entrée du Grand-Lac.

Ce pays, avec ses petites villes, ses bourgs, et leurs châteaux gardant le souvenir d'hôtes illustres.

Avec son arrière-pays, de cultures et d'accueil.

Du côté de Lausanne, les coteaux escarpés de la vigne, leurs villages aux caves fameuses, leurs églises comme plantées au milieu des ceps.

Du côté de Genève, une plaine et ses pentes plus douces, terre des blés, des fruits, de plantations nouvelles.

Là où commence la forêt en même temps que les pentes du Jura, là où jaillit l'eau des sources qui, souterraine, est descendue des hauteurs à travers le calcaire, les villages qu'elle abreuve, comme sur un même étage, font voisiner leurs vieilles fermes avec les villas récentes.

Là où s'arrête la forêt, quelques maisons encore, une station de sport, sur le parcours des cols. Et puis sur le parcours des cols. Et puis les vastes pâturages montant jusqu'aux plus hauts sommets. L'été y résonnent les sonnailles des troupeaux estivant en de longues et basses construction de pierre.

L'hiver, la neige y accueille ses fervents, et leur ouvre ses pistes. 

 

 

Jean-Samuel Curtet, poète et écrivain

 


 

Bibliographie :

 

- Quinze épigrammes amoureux de Paul le Silentiaire. – Ed. Revenandray, 1963. - (Poèmes)  
- L’assemblée des femmes et de ce qui s’ensuit. - Création Lausanne, 1974. (Théâtre)
- Équateur en lambeau de mémoire. – Ed. Off, 1982. (Poèmes)  
- Agamemnon. - Poésie vivante, 1983  
- La gare de Donauwörth. -Aire, 1992.  
- La parole désir et le silence orgasme. - Aire, 1992.  
- Poèmes. - Aire, 1992.  
- Les sept contre Thèbes. - Aire, 1993.  
- Poésies I/II. - Aire, 1993  
- Épigrammes amoureux. - Aire, 1993. (Poèmes)  
- La montre au poignet du dormeur. - Aire, 1995. (Proses)  
- Propos en l'air du temps - Slatkine, 1996

 

 

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