J'aurais voulu être
un parfum chaud, pour garder tes sens en éveil
J'aurais voulu être
un rayon de soleil, pour chauffer et dorer ta peau
J'aurais voulu aussi être le vent, pour caresser ton doux visage
J'aurais voulu être un rivage, pour que tu t'y échoue un instant
J'aurais voulu être une musicienne
Pour t'interpréter la douceur
J'aurais voulu être un compositeur
Et faire de mes notes les tiennes
J'aurais voulu être poète pour te faire rêver en proses
J'aurais tant voulu être virtuose, pour te mettre des ailes en tête
J'aurais voulu encore être un avion, pour t'emmener loin en voyage
J'aurais voulu me changer en paysage, et t'offrir tous les horizons
J'aurais voulu être une rose, m'offrir en parfum excitant
J’aurais voulu…
… Mais je ne suis qu'un chardon blanc et n'ai à t'offrir que mes peurs
J’aurais voulu…
… Mais je ne suis que moi, un point c'est tout
Et je dépose ici mes mots, tant pis s'ils dérangent ou s'ils lassent
Je pose ici mes ires et mes crevasses, mes désirs, mes « rêvasses »…
Tant pis s’ils…
Même si personne ne la lit
Même si personne ne la rit
Même si peut-être c'est la Vie
Le chardon chante sa litanie
© Copyright Judith Beuret